mardi 20 décembre 2011

Dernier arrêt Bali : l'île aux fantasmes



Je parviens finalement à trouver un fond d’énergie pour aller voir rapidement l’impressionnant temple de Borobudur (que je ne pourrais même pas vous montrer puisque mon appareil photo, en plus d’être agonisant, se trouvait à court de batterie à cet instant précis {gifle l’appareil}), puis me dirige doucement vers l'île de Bali.



La route est bonne et très fréquentée, me permettant ainsi d'attraper le ferry au petit matin en compagnie d'une foule de travailleurs javanais qui ont tous compris que l'argent se trouve de l'autre côté. Après une traversée des plus agréables, à laquelle prend part une multitude de poissons volants, et d'un sympathique lever de soleil, je pose les orteils sur le dernier vestige hindouiste indonésien. 

Bye bye Java


En effet, fini les miaulements dans les minarets à des heures indécentes et bonjour aux petits paniers de fleurs et de nourriture à même le trottoir (réussir à ne pas glisser dessus constitue un véritable challenge), aux multiples onctions odorantes sur les maisons à la tombée du jour ainsi qu'aux monuments aussi apaisants que fins et travaillés.



J'ai souvent entendu parler de Bali comme étant un petit paradis de beauté et de calme : force est de constater que l'on ne m'a pas menti. A partir du moment où l'on s'éloigne de Denpasar, Ubud et Kuta (les pôles majeurs de vacanciers), on déambule au milieu de charmantes rizières traversées par de petits cours d'eau rejoignant des plages toujours plus paradisiaques, avec une eau toujours plus bleue et des surfers toujours plus présents (qui sont par ailleurs tous/toutes beau/belles, grands/grandes et épilé(e)s jusqu'aux tendons).

Bonjour Bali !


Tandis que je saute de port de plaisance en port de pêche pour trouver un bateau à destination de l'Australie, je me rend vite compte que rallier l'Océanie par la mer sera des plus compliqués. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'à priori aucun navire n'y est autorisé en cette saison. Le problème n'est même pas de trouver une bonne âme qui acceptera que je l'accompagne, puisqu'on me propose de m'emmener en mars 2012 à partir du Timor mais malheureusement mon budget ne résistera pas à une attente aussi longue.



Je me tourne donc vers l'avion et négocie avec une compagie low cost en leur expliquant toute l'histoire. Ils me trouvent finalement un siège sur un vol de nuit à moitié vide pour un prix défiant toute concurrence. Après avoir fait mes adieux à l'Asie, je grimpe dans l'appareil et me sens comme cendrillon le soir du bal : bordel, tout est propre, brille, yamêmpadcafards et en plus on me sert une madeleine. Une madeleine !



Deux heures plus tard me voilà à l'aéroport de Darwin, en plein milieu de la nuit, et j'ai déjà du mal à me faire au changement. Je m'étouffe à moitié en avalant mon café quand je comprend qu'il vient de me coûter 4$, soit environ 3 euros et qu'il s'agit là du tiers de mon budget nourriture du jour. Tout est calme, rangé, neuf et je vacille une nouvelle fois quand je réalise qu'il y a 13 kms à se taper jusqu'à la ville. Et une randonnée en pleine nuit, une !

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