vendredi 3 février 2012

De Katherine à Alice Springs : la bat-mobile ne répond plus


(Crédit photo : Roberto Taddei)


Un mois d’élagage de manguiers plus tard, me revoilà sur la route. Le bilan est quand même lourd : ayant directement embrayé sur le boulot après 9 mois (intenses hein) de baroude, je me retrouve dans une sorte d’état second que nous qualifierons d’ultra-mou, marshmallow voir même molluscoïde. Ainsi, le moindre support d’apparence accueillant pour popotins fatigués se veut une excellente excuse pour glisser tranquillement vers un sieston, à n’importe quelle heure du jour.

L'équipe de pruning (Credit photo : Takako)


Mon appareil photo est à présent complètement hors d’usage : il n’a pas survécu à ma dernière chasse aux oeufs de crocodile. Ceci expliquant donc qu’une nouvelle fois, le nombre de clichés sera grandement limité sur ce billet.

De plus, mon appréhension de la mentalité des habitants du coin est désormais plus affutée car, si une bonne partie de leur raisonnement me semble tout à fait incohérent, le mien leur parait d’autant plus étrange sur des sujets comme la propriété, les relations aux aborigènes, aux femmes, à l’alcool et à la vie en général. Ainsi les disputes furent fréquentes des 2 côtés et en général la partie adverse ne comprend pas pourquoi elle s’en prend plein le museau. Le choc des cultures très probablement.

Les 2 compères en bonne compagnie


Bref, tendre de nouveau le pouce après 1 mois de break n’est guère aisé et la saison des pluies n’est pas faite pour me faciliter la tâche. Aux averses (le mot est faible, disons cascades) se succèdent un soleil de plomb (en général 40-41° à l’ombre), me donnant après 3 heures d’attente un air de torchon malade qui n’est pas fait pour rassurer les rares automobilistes déjà fort frileux.

Tandis que l’on me ramasse finalement pour me déposer 10 bornes plus loin (rappelons que j’ai 1100 kms à parcourir), je croise 2 autres auto-stoppeurs, plus jeunes, qui resteront à mes côtés le temps de compléter l’étape. Ceux-ci ont pour particularité de se déguiser en Batman et Robin afin d’attirer la sympathie des usagers de la route, imaginez le bordel qui en découle. Même la maréchaussée vient poser, en prétextant un contrôle d’identité.

Halte en pleine savanne (Crédit photo : Roberto Taddei)


Trois jours seront nécessaires avec des arrêts dans des bleds aussi minuscules qu’arides : Mataranka, Elliot, Tennant Creek et enfin Alice et son gros rocher, son canyon, et sa mentalité encore plus exotique.

Départ lundi pour Adélaïde, dernier patelin d’importance avant la cité finale. La fin du périple s’annonce…

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